MARTAILLY... UN PEU D'HISTOIRE

Eglise Saint Pierre de Martailly

Autrefois rattachée à la commune et à la paroisse de Brancion, l'agglomération de Martailly qui s'était considérablement accrue au début du XIXe siècle et qui, de ce fait, se préoccupait de son autonomie religieuse, obtint, grâce à l'abbé Delorme, et par ordonnance royale du 28 août 1822 d'être érigée en annexe vicariale. Une seconde ordonnance (8 janvier 1823) autorisait le maire de la commune à vendre aux habitants du lieu 34 hectares 26 ca de terrain, pour y édifier l'église et le presbytère en cours d'élaboration.

Les plans en avaient été demandés à l'architecte Roch, fils, de Macon; les devis descriptif et estimatif (30 juin 1823) d'un montant de 19798.89 francs, pour l'église, ayant été adoptés, l'adjudication des travaux fut consentie, le 23 octobre de la même année, à Benoit Pernot, entrepreneur à Givry, pour 19570 francs, somme qui se trouva sensiblement majorée lors du décompte général du 10 novembre 1825, car la chapelle fut construite "d'après la volonté des habitants, dans une direction opposée à celle indiquée par le devis", la pente du terrain nécessita des fondations beaucoup plus importante (total de la dépense: 21061.82 francs). L'adjudication comportait également, la réparation de deux abreuvoirs et d'un aqueduc au hameau de Martailly et quelques réparations à l'église, au presbytère et aux mûrs du cimetière de Brancion.

La nouvelle chapelle de Martailly fut solennellement bénie le 25 mai 1826 par monsieur le curé de Chissey, délégué de monseigneur l'évêque d'Autun, monsieur André Raisson étant maire et monsieur Guillaume Pin son adjoint en présence de nombreuses personnalités civiles et religieuses.

La nouvelle église était érigée en cure par ordonnance royale du 1er Août 1827.

Construite avec des matériaux de médiocre qualité, elle ne résista malheureusement pas très longtemps aux premières infiltrations; la chute d'un arcs doubleaux de la nef se produisit le 18 mai 1834; l'architecte Carteron, résidant à Macon, fut appelé en consultation et proposa un devis de travaux pour la réfection de deux arcs doubleaux (2 juin 1834) d'un montant de 103.22 francs.
(archives départementales de Saône-et-Loire)


Eglise de Martailly en 1977

♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎


MARTAILLY-lès-BRANCION



Eglise Saint-Pierre & Saint Paul

Église Saint-Pierre et Saint-Paul de Martailly-lès-Brancion

Implantée près du site de Brancion, l’église de Martailly est nichée dans le vallon.

Elle fut construite au XIXème sous la Restauration à cause de l’extension de l’agglomération de Martailly, autrefois rattachée à la paroisse de Brancion.
Bénie en 1826, elle devint l’église paroissiale.

Intérieur


La nef unique, est accueillante avec son large espace. Le volume est bien éclairé. Le chemin de croix est resté en place. La partie basse des murs de la nef et du chœur est lambrissée de panneaux sombres. 

De part et d’autre de l’allée centrale, des bancs modernes en hêtre offrent une assise confortable, ce qui n’est pas général dans les églises de notre paroisse. Le sol est dallé de larges pierres claires.


La chapelle latérale ouest (à gauche) est dédiée à saint Pierre. Sa statue du XIXème siècle en bois doré tient la clé traditionnelle et un livre ; elle prend place dans un retable orné à sa base de plaques émaillées. L’autel est une table de pierre supportée par deux colonnes. Le devant d’autel est décoré de deux médaillons dorés représentant les apparitions du Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie, dans la chapelle de la Visitation à Paray- le-Monial.

La chapelle correspondante à l’est (à droite) présente le même décor mais elle est dédiée à la Vierge. Plus précisément elle est inspirée par la vision (1830) de Catherine Labouré, une fille de la Charité de la rue du Bac à Paris. La Vierge Marie est debout sur le globe et écrase de ses pieds le serpent symbolisant le mal.
Le devant d’autel est orné de deux médaillons dorés représentant l’un, l’Annonciation, l’autre, la Vierge et l’Enfant-Jésus avec le petit saint Jean- Baptiste, sainte Elisabeth et Zacharie.

Le chœur surélevé de trois marches en pierre est d’inspiration romane avec son abside ronde et son cul-de-four orné d’une peinture or et azur, où prennent place les statues de l’Immaculée Conception et de sainte Bernadette à ses pieds, d’après les apparitions à Lourdes (1858).

L’autel est en pierre grise et rose, en forme de tombeau en tronc de pyramide inversée, il a en son centre, entouré de rayons, un triangle représentant la Sainte Trinité.

Les fonts baptismaux sont entourés d’une grille en fer forgé. La vasque est en pierre rose posée sur une colonne. Elle est fermée par un couvercle surmonté d’une croix.




Extérieur

Simple et sans décoration, l’église est orientée N-S. Le clocher s’élève au-dessus du portail principal. Sur la façade, les statues de saint Pierre et saint Paul nous renseignent sur le patronage de l’église.


Le porche, comme cela avait été exigé par l’ordonnance royale du 28 août 1822 est de pur style Mansart avec sa croix entourée de deux volutes et son entablement droit supporté par deux colonnes.

Le clocher surmonte le porche et présente dans sa partie supérieure des fenêtres jumelles sur quatre côtés au niveau de la chambre des cloches. Sa toiture est une flèche courte et massive.

La cloche fondue à Mâcon par Guillaume Baudoin a été mise en place fin 1827. Elle est composée de quatre parties de cuivre rouge de Sibérie pour une partie d’étain anglais ; son poids est de 600 Kilos.

L’abside de l’église fait saillie sur l’arrière. Elle présente la particularité d’être couverte de « laves », c’est-à-dire de pierres plates, comme il est de tradition dans les constructions anciennes de cette région.



À proximité


Le village est entouré de pentes couvertes de vignobles, qui marquent son paysage. La terre des vignes est parsemée de fossiles.


De belles demeures et quelques maisons mâconnaises peuvent être découvertes en se promenant dans les rues.

La présence de sources explique que le lieu se soit développé au détriment du site prestigieux de Brancion dont il dépendait à l’origine. Celui-ci, comme beaucoup de sites défensifs, est désormais un lieu touristique très attirant avec son château, son bourg féodal et son église romane, mais ses habitants permanents sont peu nombreux.


«Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre, sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre, sera délié dans les cieux.»
Matthieu 16:19


L’église de Martailly-lès-Brancion fait partie de la Paroisse Saint Philibert en Tournugeois
qui compte 17 églises sur 15 communes, soit un peu plus de 11.000 habitants.

Paroisse Saint-Philibert en Tournugeois
12 Place des Arts 71700 TOURNUS Tél : 03 85 51 03 76
Fax : 03 85 51 38 58

Site paroissial :
www.paroisse-saint-philibert-tournus.fr

Tournus : St Philibert et Ste Madeleine, Boyer, Farges-lès-Mâcon, La Chapelle-sous-Brancion, Lacrost, La Truchère, Le Villars, Mancey, Martailly-lès-Brancion (Brancion),
Ozenay, Plottes, Préty, Royer, Uchizy, Vers.

Pastorale du Tourisme et des Loisirs

Diocèse d'Autun, Chalon et Mâcon


Édition : décembre 2012


♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎


La Vierge au Serpent
de
l'Eglise de Martailly

Sa restauration et son histoire

Depuis bien longtemps, la Vierge située sur la droite du choeur de notre église tendait tristement ses bras, en signe de salut bienfaiteur, mais dépossédée de ses mains ouvertes...

Un des habitants ayant exprimé son désir de voir cette statue retrouver toute son intégrité, il fut bien facile de lui présenter Annick Ortin, associée de "Pierres et Mémoire", qui prit donc en charge avec bonheur cette restauration. Celle-ci fut bien volontiers parrainée, en ces circonstances, par cette association vouée à la sauvegarde du patrimoine local, et chargée du secret de ce don anonyme.

Or, ayant porté la statue dans son atelier, Annick lui rendit ses mains avec talent, mais aussi, constatant l'état de dégradation de l'ensemble de l'oeuvre, elle ne voulut la restituer à l'église qu'après lui avoir consacré de nombreuses heures d'une véritable restauration.

Vous constaterez ci-dessous l'amélioration remarquable apportée ainsi à cette statue, depuis son arrivée à l'atelier d'Annick....


...jusqu'à son retour à l'église.


Outre naturellement le discret donateur Martaillons qui participa financièrement à cette opération, nous devons donc aussi remercier notre artiste locale qui a su consacrer tout son talent à la renaissance de cette Vierge, témoin attentif de tous les événements religieux que vécut notre église depuis sa consécration en 1825 ou plutôt quelques années plus tard...

Ceci nous amène en effet à faire référence à un événement historique, correspondant justement à cette époque des années 1830.

Vous avez certainement remarqué que la Vierge est représentée debout, écrasant de ses pieds un serpent. Certains érudits diront qu'elle écrase le démon du jardin d'Eden et qu'elle est une allégorie de la Vouivre foulant ce serpent de la terre, symbole des énergies souterraines.

Mais ce qui peut paraître le plus étonnant, c'est qu'elle est également visible à Paris en l'église Saint-Sulpice, au fond de sa grande nef.


Sous les voûtes de cette église réputée, la statue de la Vierge écrasant aussi un serpent sous ses pieds serait en fait la représentation des apparitions de la Vierge à Catherine, une jeune novice des Filles de la Charité, rue du Bac à Paris, en 1830.

Précisément le 27 novembre, la Vierge apparut donc par deux fois à Catherine dans la chapelle et, la seconde fois, "elle vit comme deux tableaux en fondu enchaîné dans lesquels la sainte Vierge était debout sur un demi globe terrestre, ses pieds écrasant un serpent".

La Vierge demanda alors à Catherine que l'on frappe une médaille à son effigie. La "médaille miraculeuse" fut ainsi créée puis diffusée à des millions d'exemplaires dans le monde depuis cette date et jusqu'à nos jours.

D'ici à supposer que dans les années qui suivirent la construction de l'église de Martailly et où l'on compléta sa décoration par plusieurs statues, cet événement miraculeux, qui eut un tel retentissement, influença l'inspiration de l'artiste, il n'y a qu'un pas ...

Ce qui démontre que nos modestes statues peuvent évoquer de bien étranges événements.

Que nous réservent alors d'autres statues qui se cachent encore dans certains recoins de l'église ?


♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎


LES CROIX
de
MARTAILLY-lès-BRANCION

1. Croix ronde du col de Brancion, sur la D14, en venant de la vallée de la Grosne, avec une inscription sur le piédestal: « Croix ronde érigée par les habitants de Martailly SPES UNICA (Notre Unique Espérance) 1894 Moreau à Lugny. » L’hymne latine en l’honneur de la sainte Croix, « Vexilla Regis », est attribuée à Venance Fortunat, évêque de Poitiers au Vie siècle : « O Crux ave, spes unica, / Hoc Passionis tempore / Auge piis justitiam, / Reisque dona veniam. » « Salut, ô Croix, unique Espérance / Dans ces temps de la Passion / Fais croître la justice pour les justes / Et donne le pardon aux pêcheurs. » Cette croix visait à demander la protection contre les orages de grêle qui s’étaient abattus sur les vignes sept années consécutives, après la dévastation par le phylloxera en 1872-1873. Elle aurait remplacé une croix abattue à la Révolution.

2. Croix de l’église de Martailly-lès-Brancion, ancienne croix du cimetière. Située sur la gauche de sa façade, elle fut érigée lors de la construction de cette église, en 1824, au milieu du nouveau cimetière qui l’entourait à l’époque, avant le transfert de ce dernier à l’entrée Est du village, en 1868. La niche devait abriter une statue de saint. L’avancée de la table du piédestal forme un pupitre pour poser missel ou ostensoir. A l’intersection des bras de la croix, on trouve le monogramme IHS orné d’une croix (Iesus Hominum Salvator = Jésus Sauveur des Hommes).

On trouve la fiche pour visiter l’église
Saint Pierre et saint Paul sur le site
www.pastourisme71.com

3. Croix de mission sur la D14, en bas du village, près d’un beau bassin, faisant office d’abreuvoir. Cette croix fut érigée au début du XIXe siècle, grâce au don d’un couple d’habitants, Jean Galland et son épouse Antoinette née Hoffman, dont une petite-nièce vit toujours à Martailly. Dénommée par certains “Croix de Mission”, elle aurait été une étape de pèlerinage jusqu’à la dernière guerre. Elle fut mutilée lors de luttes anticléricales, le Christ en croix ayant eu les bras et jambes brisés. La vigne qui orne le chapiteau symbolise l’Eucharistie. Le Cœur Sacré de Jésus sur le piédestal évoque cette dévotion très développée après le Concordat de 1801.

4. Croix Bernadotte, hameau du Molard, en surplomb de Martailly-les-Brancion, inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des MH en 1929. Elle porte le nom “d’un moine cellerier de Cluny du XVe siècle d’une grande piété et qui avait des visions miraculeuses” (J. Louis Bazin “Brancion, les Seigneurs, la Paroisse, la Ville”). “Dans la même nuit qu’il mourut, disent les chroniques de Cluny, plusieurs religieux le virent en même temps en songe, conduit par Saint-Etienne à l’autel de onze mille vierges, et marchant glorieusement au milieu d’elles, présenté à la Sainte Trinité par le premier martyr lui-même”. Ce moine fut enterré à l’emplacement actuel de la Croix. Elle présente l’aspect caractéristique des croix que les moines élevaient dans leurs monastères. Or, un tel monastère devait exister à cette époque, au Molard. Subsiste seulement la Maison annexe des Frères “lais”, au service des religieux. La croix se dresse à son côté. La foudre la frappa en 1935, et en juin 1951, lors d’un terrible orage de grêle, elle s’abattit. Elle fut restaurée en 1984, les parties ouvragées ayant été précieusement conservées par son propriétaire, Georges Dumontet. La niche est ornée d’une coquille Saint Jacques.

5. Croix du cimetière actuel de Martaillydatant de 1868, qui fut d’abord placée, selon la tradition, en son milieu. Un siècle après sa création, le cimetière fut envahi par les eaux, lors de l’inondation de mai 1968. Les pierres tombales furent elles mêmes déplacées par les flots et la croix fut basculée. Elle fut réimplantée contre le mur du fond du cimetière à la requête des Pompes funèbres.

Paroisse Saint-Philibert en Tournugeois
12 Place des Arts 71700 TOURNUS
Tél : 03 85 51 03 76
Fax : 03 85 51 38 58


Texte et photos de R. Rémond

Par les croix qu'ils ont érigées pour diverses motivations nos ancêtres ont enrichi notre patrimoine et témoigné de leur foi. Pour les chrétiens ces croix restent aujourd’hui « le signe de la présence et de la proximité de Dieu à travers souffrances et joies, jusqu’à la plénitude de la vie éternelle. »

Pastorale du Tourisme et des Loisirs
Diocèse d’Autun, Chalon et Mâcon



Croix de Martailly-lès-Brancion

♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎

BRANCION



Eglise Saint-Pierre


Église Saint-Pierre à Brancion



Sur la colline de Brancion se dresse le château de turbulents et puissants seigneurs dont dépendait un territoire qui allait de Cormatin à Laives et Sennecey. À l'ouest de ce château,dominant la vallée de la Grosne, est l'ancienne chapelle des seigneurs. Également église paroissiale, elle perdit ensuite ce titre et dépend désormais de Martailly-lès-Brancion.




L’intérieur


L’église romane d’un style austère date de la fin du XIIème siècle, elle a été classée en 1862. Elle se présente avec une nef de cinq travées flanquée de bas- côtés, un transept saillant, une travée de chœur, suivis d’une abside en hémicycle orientée à l’est, comme les deux absidioles qui l’encadrent.


La nef obscure est voûtée en berceau fortement brisé sur doubleaux. Ceux-ci retombent sur des dosserets couronnés d’impostes. De grandes arcades brisées séparent les piliers dont les six derniers sont cruciformes.



Les bas-côtés à l’ouest sont voûtés en quart de cercle, dans quelques travées, plus loin, ils sont en berceau plein cintre qui portent sur des doubleaux. Ils sont éclairés de minces ouvertures presque des meurtrières. Une porte s’ouvre dans le mur sud, le long duquel court un banc de pierre.



La croisée du transept de plan barlong est couverte d’une coupole octogonale sur trompes. Deux arcs larges rétrécissent les longs côtés du rectangle pour obtenir le carré à la base de la coupole ; au-dessous quatre arcs brisés limitent la croisée.



Les bras du transept sont voûtés de berceaux transversaux, ouverts sur les absidioles. Une porte est au nord et une fenêtre au sud. Les absidioles, orientées à l’est sont percées de fenêtres en plein cintre.



Le Chœur est formé d’une partie droite voûtée en berceau brisé. Il se termine par l’abside en hémicycle, éclairée de trois fenêtres. Comme les absidioles elle est voûtée en cul de four brisé. L’autel est un bloc de pierre rectangulaire au milieu de la zone absidiale



Les peintures murales, décrites par le Chanoine Grivot dans la Légende dorée d’Autun, datent du XIVème siècle (1325-1330).



À l’abside du chœur trône le Christ en majesté, dans une mandorle quadrilobée, le livre à la main, entouré des quatre symboles des Évangélistes et de deux séraphins. Il surmonte une rangée d’apôtres (dont saint Pierre et saint Paul) et d’anges sous des arcades romanes.



Dans l’absidiole nord, à droite, la Résurrection des morts est la scène la mieux conservée : les justes se lèvent de leurs tombeaux lors du jugement dernier. Cette scène, accompagnée d’une Crucifixion, est surmontée d’une représentation de l’Enfer et de celle du Paradis. Sur la voûte de l’absidiole : une Vierge couronnée et le Christ tenant le Livre, entourés d’anges. Au sommet de la voûte, l’Agneau avec sa bannière est inscrit dans un médaillon. La chapelle de gauche offre, sur le mur nord, une scène de la Nativité : au-dessus de la Vierge couchée, se tient l’Enfant emmailloté.



Dans l’absidiole sud, la chapelle de droite nous montre, à gauche, l’arrivée de six Pèlerins au Saint- Sépulcre. À droite, des femmes coiffées d’un voile court et des hommes d’un bonnet pointu écoutent un lecteur.



Sur le mur nord, à la 3ème travée, les fonts baptismaux sont ornés de la mise au tombeau d’une sainte femme ou d’une moniale. À droite, un prêtre bénit le corps de la défunte ; au centre, trois assistants, tenant l’un la croix, l’autre un encensoir, le troisième, le bénitier et l’aspersoir. À gauche, un prêtre lit les Evangiles, quatre femmes ou moniales derrière lui. En haut, le paradis est représenté par Abraham qui porte les âmes dans sa tunique.



Sur le mur nord, à la 5ème travée, Abraham est assis, tenant les coins de sa tunique enfermant les âmes des élus pour la pesée des âmes. À gauche, un ange tient les coins d’une nappe dans laquelle il apporte au Jugement l’âme du défunt. En bas est représenté un défunt, un chapelet jeté sur sa cheville droite.



Le gisant de Josserand de Brancion date du XIIIème siècle (monument historique, 1959). Il mourut en Égypte au cours de la septième croisade, à la bataille de Mansourah en 1250 où saint Louis fut fait prisonnier.



Trois statues en bois subsistent : sainte Anne présente la Vierge (statue classée monument historique). Saint Pierre, patron de l’église tient la clé traditionnelle, tandis que saint Paul se reconnaît à son épée. Ils sont situés de part et d’autre de la croisée du transept.




L’extérieur



La construction a un aspect assez sévère mais homogène avec son appareil de petits moellons de calcaire. La toiture est en laves traditionnelles. Le clocher carré est ajouré sur chaque face au dernier étage, d’une baie appareillée en plein cintre. Une flèche maçonnée à quatre pans couronne l’édifice ; elle est épaulée par de petits contreforts à mi-hauteur. L’abside et la nef sont aussi renforcées de contreforts peu saillants qui montent entre les fenêtres. Ceux des angles des bras du transept se rejoignent au dessus de la fenêtre par des dalles sur de petits modillons qui mettent le pignon en léger encorbellement.



Le porche d’entrée donne sur une esplanade herbeuse qui s’ouvre sur le panorama de la vallée de la Grosne. Il est borné à l’ouest par un ensemble de collines parmi lesquelles le Mont Saint-Vincent, autre place forte de la région. Le cimetière de l’ancien village devenu hameau, subsiste dans la partie sud-est du tour de l’église.




À proximité



Le village garde son caractère médiéval fermé par une enceinte. Il faut franchir la porte fortifiée pour y pénétrer. Des halles du XVème au centre présentent une très belle charpente. On peut découvrir de belles maisons au hasard de la promenade dans les ruelles récemment réaménagées. Le château est ouvert à la visite. Il conserve un ancien donjon du XIIème rénové qui permet un beau tour d’horizon.



Sources : Fiche déjà existante de la Pastorale du Tourisme et Chrétiens Media et « Les églises romanes de l’ancien diocèse de Chalon, Cluny et sa région » de Marcel et Christiane Dickson, 1935.



«Yahvé est mon roc et mon bastion... Je m’abrite en lui, mon rocher, ... ma citadelle et mon refuge.»

2ème livre de Samuel, (psaume attribué à David, 22, 2)



L’église de Brancion fait partie de la Paroisse Saint-Philibert en Tournugeois
qui compte 15 communes et 17 églises, soit environ de 11.000 habitants.



Paroisse Saint-Philibert en Tournugeois



12 Place des Arts 71700 TOURNUS
Tél : 03 85 51 03 76
Fax : 03 85 51 38 58



Site paroissial :



Tournus : St Philibert et Ste Madeleine, Boyer, Farges-lès-Mâcon, La Chapelle-sous-Brancion, Lacrost, La Truchère, Le Villars, Mancey, Martailly-lès-Brancion (Brancion),
Ozenay, Plottes, Préty, Royer, Uchizy, Vers.



Pastorale du Tourisme et des Loisirs
Diocèse d'Autun, Chalon et Mâcon

Édition : mars 2013


♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎


LES CROIX
de
BRANCION
1. Croix du menhir de la Pierre Levée, sur le champ de la Fa, en contrebas de Brancion Le premier rôle d'une croix est de christianiser un lieu. Les croix de chemins témoignent donc avant tout de l'avancée du christianisme et de la présence de l'Église. C'est ce qui explique qu'un nombre important de menhirs ont été christianisés par l'adjonction d'une croix scellée au sommet. Ce menhir gravé d’une sorte d’idole date de plus de 4.000 ans ; il mesure 3,80m et pèse 5 tonnes. La croix, dérobée à la Révolution, fut remise par la suite. Puis le menhir tomba en 1942 pendant la seconde guerre mondiale et fut restauré. Sa base fut prise dans un coffrage de béton. Il a été l’objet de nombreuses légendes.

2. La Croix du seigneur, surplombant le chemin d’accès à Brancion, inscrite MH en 1929, est l’objet d’une légende : parti pour la Croisade, le seigneur de Brancion laissa sa belle jeune femme Ermeline à la garde d’un vieux chevalier. Un jeune écuyer, Eulalius, qui la courtisait, fut tué d’une flèche par le chevalier, au moment où il lui déclarait sa flamme. Il s’écroula mort à l’emplacement de la croix. S’agirait-il de Marguerite de Vienne, épouse de Jocerand III, châtelain de Brancion, mort à la 7e croisade, avec Saint Louis ? En fait, la croix est beaucoup plus récente que la période des croisades : elle date dans sa partie basse de la première moitié du XVIe siècle. Une niche est creusée dans le piédestal. Le sommet de la croix, brisé à la Révolution, a été remonté au début du XIXe siècle et emporté lors d’un ouragan en 1938. Une croix en fer forgé l’a remplacé en 1941.


3. Croix du cimetière actuel de Brancion, dans son environnement féodal.

Les places de village étaient christianisées, ainsi que les cimetières. Nous savons que les cimetières se trouvaient tous, originellement, à proximité immédiate de l'église, ce qui est encore le cas à Brancion. Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que la nouvelle "morale" de l'hygiène les a rejetés à l'extérieur des bourgs. La croix qui trônait au centre du champ des morts a pu faire le même voyage, ou bien est restée sur place pour devenir une "croix d'église". La croix de cimetière domine l’ensemble des sépultures, en signe d’Espérance en la Résurrection. Toutes les croix ont, en principe, l’orientation suivante : le Christ regarde l’ouest (occident : soleil qui se couche, symbole de sa Passion), tandis que le fidèle ou le passant regarde l’est (soleil levant, symbole de Résurrection).



4. Croix de la façade de l’église romane Saint Pierre de Brancion, face à la vallée de la Grosne et surplombant l’église de la Chapelle-sous- Brancion. L’église de Brancion, avec ses peintures murales médiévales, a été classée MH en 1862. Mentionnée pour la première fois en 964 dans une charte du Cartulaire de Cluny, elle fut construite sur des fondations plus anciennes du VIe au Xe siècle de bâtiments à vocation funéraire. Des tombes, en particulier mérovingiennes, furent trouvées lors de fouilles. Cette nécropole médiévale est plus vaste que le cimetière actuel qui jouxte l’église. Le parvis engazonné est encore appelé aujourd’hui « le Paradis ».L’Association « Mémoire médiévale », créée en 1972, veille à la restauration et à l’animation du site de Brancion (église depuis 40 ans et château depuis 2004).
On trouve la fiche pour visiter l’église sur le site www.pastourisme71.com


5. Croix de la vieille barbette protégeant sa source. « Croix très simple, qui, à la faveur d'une restauration des années 2000 par un chantier REMPART, fut retrouvée, gisant enterrée depuis longtemps au pied d'une barbette et scellée au faîte de son toit. Deux "barbettes" - selon l'appellation locale - se dressent en effet dans la vallée en contrebas de Brancion, protégeant sous leurs charmants toits de lave des fontaines, autrefois bien utiles en temps de canicule pour les villageois de Brancion. L'une d'entre elles, la plus ancienne (ses fondations seraient gallo-romaines), protège une source, alimentant également la seconde, construite au XIXe siècle.

Elle fut aussi le témoin jusqu'au début du XXe siècle de la peine renouvelée de ces femmes qui puisaient l'eau dans des seaux qu'elles portaient ensuite sur leurs épaules, attachés à un joug, tout au long du chemin raide qu'elles remontaient jusqu'au village médiéval.

Elle est modeste, mais émouvante, taillée à l’identique de celle qui domine, à Brancion, l’église du XIIe siècle ... » R. Rémond


Photos R. Rémond

Par les croix qu'ils ont érigées pour diverses motivations nos ancêtres ont enrichi notre patrimoine et témoigné de leur foi.
Pour les chrétiens ces croix restent aujourd’hui « le signe de la présence et de la proximité de Dieu à travers souffrances et joies, jusqu’à la plénitude de la vie éternelle. »


Pastorale du Tourisme et des Loisirs

Diocèse d’Autun, Chalon et Mâcon




Croix de Brancion, hameau de Martailly-les-Brancion    





♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎


Les 4 Saisons
de
L'Orme de l'Etang

Cet orme est un des rares dans le département à avoir échappé à l'épidémie de graphiose qui a touché nos diverses espèces d'ormes dans les années 70.
Les 57cm que son tour de taille a pris en 15 ans sont là pour témoigner de sa bonne santé. Son houppier en dôme quasi parfais en fait un arbre a "mettre dans les livres". Il a d'ailleurs été labellisé "arbre remarquable de France" par l'association A.R.B.R.E.S en 2002.
Il forme une belle arche au dessus du chemin rural.
Sa hauteur total est de 12m, son fût mesure 2.50m. Son diamètre est passé de 1.22 en 1993 à 1.40 en 2007, sa circonférence est de 4.42 en 2007
A Voir absolument !

Printemps
Eté
Automne
Hiver
photos: Lionel Horny


♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎


Découvertes Archéologique
des
Pommerays

En Octobre 2008, Patrick Talmey, maire de Martailly-les-Brancion apporte au Groupe de recherche Archéologique de Tournus des objets qu’il a prélevé dans une parcelle au lieu-dit les Pommerays lors d’une prospection. Un défonçage réalisé par le propriétaire du terrain, MR Dedienne Eric, aurait mis au jour deux murs de directions différentes. Les objets trouvés proviennent manifestement d’un horizon gallo-romain. Le GRAT se rend sur place avec Mr Talmey et constate que sur sa partie nord, le soc a remonté des pierres plates calcaires correspondant selon toute vraisemblance à la base d’un mur en pierre sèche. Aucun témoin mobilier en relation avec cette structure n’est remarqué.

Dans le quart Sud du champ, sur le point le plus haut, la charrue a touché une zone incluant pierres, tuiles à rebord et céramiques. La parcelle jouxtant ce terrain recèle des éléments de même nature mais en plus faible densité.

En Novembre, une prospection fine pour la récolte des tessons est réalisée par le GRAT. Le site sert également pour une émission de France5 « C dans l’air » sur le thème des chasseurs de trésor.

La découverte d’une pièce de monnaie permet de datée précisément le bâtiment. Il s’agit d’une monnaie de Tetricus fils, César, 270-273.

Les pierres et les tuiles représentent de toute évidence les restes ultimes d’un bâtiment romain de taille modeste. Implanté à 300m de la grande villa des Chazots, il pourrait en constituer une dépendance occupée par une famille travaillant sur ses terres. En tout cas, en Tournugeois, c’est l’image qui s’impose au fil des découvertes d’une campagne divisée en grandes propriétés avec de place en place les villas de maîtres de taille considérable autour desquelles gravitent des constructions ne comportant que quelques pièces ou encore des bâtiments beaucoup plus petits répartis sur l’ensemble du domaine.


Localisation des structures observées dans la parcelle 343a


♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎


Vous découvrez en avant-première les panneaux thématiques d'un nouveau circuit de randonnée autour du site de Brancion, financé par la communauté de commune du Tournugeois.









♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎♨︎


Martailly au début du XXème siècle


La fontaine et la mairie










Le Lavoir et l'école

La sortie de l'école

La place